Mickael Tardu travaille dans ce qu’on appelle les « médias ». Acteur du PAF et adeptes du vélo, vous l'avez certainement déjà entendu.
Fidèle à Velook depuis ses débuts, nous avons souhaité connaître son point de vue sur cette question qui nous taraude tous : Pourquoi n'y-a-t-il pas d'émissions nationales, TV ou Radio, sur le vélo ?*
*Non, le Tour de France n'est pas une émission sur le vélo mais seulement la retransmission d'un événement sportif...
Mickael est journaliste et animateur de la seule émission de radio consacrée au vélo sous toutes ses formes. Intitulée Le Mag Vélo Roue Libre, elle est diffusée sur France Bleu Île-de-France tous les samedis et dimanches. Enfin Mickael a remporté le prix du jury lors des Talents du Vélo 2015 !
Pourrais-tu nous parler de ton profil "cycliste" ?
MICKAEL: Vélotafeur. Je suis un multimodal. N’habitant pas sur Paris, je me rends à la gare depuis chez moi, prends le train jusqu’à Paris avant de rejoindre la Maison de la Radio et France Bleu 107.1… Du coup, mon vélo pliant est un allié parfait ! Il rentre aussi bien dans le coffre de la voiture que dans le rack à bagage du TER et se faufile partout à Paris où je me sens toujours touriste au guidon. Depuis que je vais au travail à vélo, je ne me suis jamais senti aussi bien : ça vide l’esprit et entretient le corps. Un esprit sain dans un corps sain, c’est ça le vélo.
60 millions de consommateurs et une dizaine d'émissions conso,
40 millions d’automobilistes et au moins cinq émissions auto,
20 "beaufs" à Lille et Marseille et deux émissions à la con sur la TNT,
mais avec 20 millions de cyclistes, pas une seule émission nationale sur le vélo !
Qu’est-ce qui coince d’après toi ?
MICKAEL: Bien vu… en même temps, Roue Libre est le seul programme radio dédié au vélo « sous toutes ses formes ». Je ne peux que dire : « Merci » à la direction de France Bleu 107.1 d’avoir porté ce projet et de le soutenir encore aujourd’hui. Fort heureusement, aujourd’hui avec Internet, la portée de l’émission dépasse les frontières de la région parisienne. C’est un bon début !
Pour la télé, j’ai le sentiment que les chaines sont plus attachées à leurs audiences qu’à leur contenu – à quelques exceptions près. Aujourd’hui le dictat de l’audimat est là, il fait partie du PAF ne l’oublions pas… et une nouvelle émission demande un peu de temps avant de trouver son public, de le fidéliser. Mais peut-être que les chaines devraient aussi regarder du côté de la pub : le marché du vélo est en pleine explosion, le potentiel de développement économique énorme, il y a donc moyen d’attirer les annonceurs, les partenaires. Surtout qu'il y a un vrai public, j’en suis sûr ! Il faut juste se mettre… en selle et jouer l’échappée.
Si demain, on te donnait les clefs d'une émission sur le vélo, tu la verrais comment ?
Et qui pour l'animer, à part Michel Drucker ?
MICKAEL: Pour y réfléchir depuis quelques années, imaginer la bonne émission vélo pour la télévision n’est pas évident. Faut-il le jouer magazine ou divertissement ? Programme court ou programme long ? A quelle fréquence ? Beaucoup de questions qui méritent de se poser…
Si on me donnait les clés, j’aurais tendance dans un premier temps à transposer Roue Libre à la télé. Un magazine rubriqué avec des chroniqueurs en plateau, des minireportages et une personnalité pour réagir à chaque émission. Après pour la durée et la fréquence, on m’a convaincu ces dernières années avec Roue Libre, qu’il valait mieux créer la frustration que l’ennui; donc une émission pas trop longue (un 26 minutes ?) et pourquoi pas hebdomadaire ou bihebdomadaire pour commencer.
Sinon, je muris également un autre projet, plus dans le divertissement, mais là je ne vous en dis pas plus… à moins que vous ne soyez producteur ! J’espère pouvoir lui donner vie prochainement.
Enfin, la traditionnelle question "Velook". As-tu un conseil ou une astuce à partager avec nos lecteurs pour trouver un vélo d'occasion ?
MICKAEL: Pour trouver un vélo d’occasion ? Tout dépend de ce que vous cherchez, mais comme j’ai un faible pour les « vieux » vélos, j’aurais plutôt tendance à garder l’œil ouvert les soirs « d’encombrants » sur les trottoirs… on fait parfois quelques belles découvertes. Reste ensuite à mettre les mains dans la graisse pour remettre le vélo en état… mais c’est de plus en plus rare. Du coup, il reste toujours la solution des sites d’annonces entre particuliers, les brocantes ou les bourses à vélo où vous êtes le plus souvent sûr d’avoir un vélo remis en état avant l’achat.
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