Combien de fois ne vous êtes vous pas demandés ce qu'allaient devenir ces vélos abandonnés en pleine rue, accrochés à un poteau, sans selle avec une roue complètement voilée ?
Ces vélos parfois vintages, VTT ou même BMX, sont victimes :
- d'un cycliste bourré ayant plié le cadre en faisant une chute à vélo,
- d'un automobiliste qui en reculant un peu trop à déformé la roue avant,
- d'un bandit des villes, revendeur de dérailleurs Shimano ou de roues 20",
- d'une étudiant ERASMUS reparti au bled en abandonnant son vieux vélo Peugeot
"I Bike Strasbourg", excellent blog sur la vélosphère strasbourgeoise nous raconte les coulisses de l'évacuation de ces dépôts sauvages de feus vélos. Avec leur autorisation, je vous dévoile ce très bon ticket, simple et clair :
" Le code de la route indique dans l’alinéa 2 de l’article L 325-1, que les véhicules (et donc les vélos) privés d’éléments indispensables à leur utilisation normale et insusceptibles de réparation immédiate peuvent être, sous la responsabilité du Maire, retirés de la circulation, mis en fourrière ou détruits.
A Strasbourg, le service de la propreté urbaine effectue plusieurs tournées d’enlèvement des vélos épaves par an. Les agents repèrent tout d’abord les vélos épaves et remplissent une fiche d’identité précisant la localisation et l’état de chaque vélo proposé à l’enlèvement. Aucun signe distinctif n’est apposé sur le vélo afin d’avertir le propriétaire de l’enlèvement prochain.
La fiche est ensuite transférée à la police municipale qui la signe et autorise ainsi les agents à scier le cadenas. Les vélos sont ensuite transmis à Emmaüs afin d’être recyclés. Près de 600 vélos épaves ont été enlevées en 2013. Vous pouvez signaler ces vélos en envoyant un courrier électronique à l'adresse suivante : propreteurbaine[arobase]strasbourg.eu
La démarche est un peu différente pour les vélos ventouses repérés dans les parkings. Ces vélos généralement en bon état, qui ne sont plus utilisés ou très rarement diminuent la capacité de stationnement. Plusieurs fois par an, les exploitants locaux (Vinci et Parcus) collent une étiquette sur la selle des vélos qui ne semblent pas avoir bougés depuis longtemps (poussière sur la selle, pneu dégonflé, déchets dans le panier…).
Le propriétaire dispose de deux mois avant qu’un agent coupe le cadenas et entrepose le vélo dans un local. La monture peut être récupérée durant un mois en présentant la clé de l’antivol qui a été sectionné. Passé ce délai, si le vélo n’a pas été récupéré, il est donné à une association cycliste qui le recyclera. "
A Paris, c'est
un peu différent et plus violent. "La Vélorution", qui défend les cyclocitoyens victimes "de la préfecture de police", a réalisé un article complet et très engagé sur la
question à lire sur carfree.fr.
De son coté, la Ville de Paris a conçu un reportage vidéo sur le sujet à voir ci-dessous.
Enfin, cette problématique semble interroger autant les associations de promotion du vélo que les pouvoirs publics. Il y a quelques mois, la revue professionnelle des collectivités territoriales "La Gazette des communes" publiait un article intitulé "Comment gérer les vélos abandonnés?"... Tout un programme.
En attendant, à quand la création de la SPV, "Société Protectrice des Vélos" ?
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