Nous sommes très nombreux à nous sentir impuissant face à toutes ces images de migrants à Calais, sous les ponts de Paris ou dans les grandes tentes siglées UNHCR aux frontières des pays en guerre.
Chacun de nous sait qu'il peut déjà faire des dons, proposer son aide à des associations humanitaires ou faire du lobbying auprès de ses élus pour améliorer l'accueil des réfugiés et des demandeurs d'asile en France.
Mais beaucoup ignorent qu'avec un vélo vous pouvez aussi changer la vie des migrants.
En effet, nous allons vous montrer comment le vélo peut leur être utile. Vous n'aurez alors plus d'excuse...
Les routes migratoires se sont développées et diversifiées en raison de la multiplicité des "Murs" (de la honte...) aux quatre coins du Monde et notamment en Europe. Si la traversée de la Manche, de Calais à Londres, fait tous les jours la une des journaux, il existe bien d'autres routes plus empruntées et moins médiatisées.
En 2015, différents médias racontaient l'histoire de ces syriens traversant la Grèce, puis la Macédoine à vélo pour finalement revendre leur bécane en Serbie.
Plus surprenant, des milliers de migrants à vélo ont atteint la Norvège en traversant le grand nord.
- En Macédoine, migrants syriens et somaliens traversent le pays à vélo, Le Temps, Suisse, 16 juin 2015
Celles et ceux pédalant régulièrement, savent à quel point la pratique du vélo est un vecteur d'autonomie. On ne dépend pas du trafic ni d'un chauffeur de bus. On est libre de s'arrêter ou de rouler d'un point A à un point B à notre rythme, avec ou sans déviation. A vélo, on a le choix !
Conscient de cette "liberté" offerte par le vélo, des associations caritatives ont développé des ateliers de réparation de vélo avec des migrants leur permettant de disposer de leur propre moyen de transport.
Les bénévoles travaillant avec des migrants témoignent souvent de la volonté des réfugiés d'être autonomes le plus rapidement possible et non de dépendre de la charité ou de l'assistanat comme le laisse entendre les Hommes politiques bien de droite.
A notre grande surprise, le pays remettant chaque année le Prix Nobel de la Paix, est aussi celui qui renvoyait des migrants en Russie à vélo. La Norvège, après avoir équipé ces derniers d'une tenue adéquate, reconduisait les immigrés vers la frontière Russe en traversant un petit bout du Grand Nord.
- La Norvège va cesser de renvoyer des migrants à vélo, Europe 1, France, 14 janvier 2016
D'après l'Obs, "le 29 août 2015, 150 personnes ont pédalé de Londres à Calais et ont fait don de leur vélo aux quelques 3.000 migrants installés dans un camp informel aux allures de bidonville près de Calais.". Nous sommes des milliers à vouloir faire de même sans trop savoir comment nous y prendre. Voici les résultats de nos recherches et les solutions sont nombreuses:
- Migrants: comment aider?, Mediapart, France, 26 mai 2016
- A Londres, des vélos pour les migrants, France Culture, France, 24 octobre 2016
- Des ateliers vélo en soutien aux migrants à Calais, L'Heureux Cyclage, France, 14 février 2016
- CommuVélo récupére, "rescape" et "recompose" des vélos afin de les offrir comme moyen de transport aux réfugié.e.s arrivé.e.s et arrivant à Montréal, chez nos amis québécois.
Vous êtes aussi nombreux à penser qu'un soutien aux pays d'origine des migrants permettrait d'apporter une petite partie de la réponse globale à ce drame humanitaire.
Ainsi, de nombreuses associations de coopération internationale recherchent régulièrement des vélos pour les envoyer au "bled" et permettre le développement de projets locaux autour du vélo.
Liste non-exhaustive : Vive Vélo, Velafrica, Cyclonordsud, Vélo pour le Faso...
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