L'interview de Margaux, cofondatrice de la Clacyclo
La micro-aventure à vélo, une nouvelle expérience du cyclotourisme
Depuis plusieurs mois, nous voyons émerger de plus en plus de micro-aventures à vélo ou des voyages organisés à bicyclette. Ces initiatives sont passionnantes et les concepts proposés sont souvent atypiques. Elles visent aussi bien les cyclistes du quotidien, les vélotaffeurs, les pratiquants du VTT, les passionnés de vélo de route et probablement bientôt les propriétaires de vélos à assistance électrique. En essayant d'en savoir plus sur ce nouveau mode de tourisme à vélo, nous avons eu la chance de rencontrer Margaux Thierrée, cofondatrice de La Clacyclo. Après un premier échange passionnant en visio, nous lui avons demandé de partager son aventure à nos lecteurs. Margaux partage en toute franchise et avec authenticité l'expérience Clacyclo.
Bonjour Margaux, peux-tu te présenter et nous expliquer comment ton aventure La Clacyclo a-t-elle démarré ?
C'est un ami, Arthur Catani, cyclovoyageur et auteur du blog GlobalBiker, qui m'a proposé qu'on monte un événement pour promouvoir les joies du voyage à vélo. Il avait une idée de format super original :
- 5 jours de voyage à vélo,
- départ de Paris,
- destination secrète,
- pas de chrono,
- juste le plaisir de rouler cheveux au vent, de faire de chouettes rencontres et de découvrir des petits coins de France méconnus.
Aujourd'hui, quels sont les principaux problèmes que vous cherchez à résoudre avec cette micro aventure à vélo?
Arthur ne voyait quasiment que des événements vélo très orientés performance sportive ou inaccessibles pour le tout-venant. On voulait faire quelque chose qui rassemble tous les âges, niveaux, provenances géographiques dans une ambiance très joyeuse et ludique. Pas de compétition mais une sorte de grand jeu de piste à travers la France avec quand même un petit défi sportif à la clef, 450km sur 5 jours.
Ces courses de vélos longue distance s'adressent-elles à tous les styles de cyclistes, même les moins sportifs ?
Oui complètement ! En moyenne on roule 80km/jour. Ça peut faire peur mais on l'a vu à travers quatre éditions : tout le monde y arrive grâce à l'émulation du groupe. Pour certains c'est une vraie première et un dépassement physique mais quelle fierté à l'arrivée !
Pour les plus sportifs, ils peuvent faire des détours s'ils souhaitent ou faire plus chauffer les mollets. Ils viennent surtout pour le plaisir, rencontrer du monde et rouler avec tous les niveaux.
Quel regard porte les collectivités dans lesquelles vous organisez ces courses ?
Ils sont évidemment ravis qu'on vienne et qu'on cherche à valoriser des lieux emblématiques de leur territoire, notamment à travers les checkpoints. Les cyclotouristes sont aussi une cible importante pour eux donc ils sont d'autant plus contents qu'on promeuve ce mode de voyage. Et puis 150 personnes qui mangent et dorment dans des infrastructures locales pendant 5 jours, ça les intéresse.
Le marché de la micro aventure à vélo est en plein essor. Quelle est votre valeur ajoutée par rapport à d'autres courses ?
La Clacyclo reste assez confidentielle. On limite le nombre de participants à 150 personnes par édition pour garder un petit esprit colonie de vacances où tout le monde se connaît après avoir roulé ensemble 5 jours. Beaucoup reviennent d'une édition sur l'autre ! On est une association avec 10 personnes complètement bénévoles. Ça nous permet de proposer des tarifs bas.
On a plusieurs formules : la "cyclotouriste" pour ceux qui veulent qu'on gère leur hébergement et transport retour et la "baroudeuse" pour ceux qui font le choix de l'autonomie et l'aventure totale. Il y en a pour tous les goûts !
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?
En 2021 on a testé pour la première fois une édition provençale avec un départ d'Aix, en plus de la version parisienne. On aimerait beaucoup pouvoir faire des Clacyclo lilloises, bordelaises... Mais ce n'est pas évident de trouver le temps de développer ça en parallèle de nos boulots. On s'interroge sur le fait de laisser la main à des Clacyclistes locaux pour mener ça.
Le concentré vélo 🍋
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Tu travailles également chez Mad Jacques. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
La Mad Jacques ce sont des aventures de 2 ou 3 jours, en auto-stop, rando et vélo, dans des coins pas souvent très connus en France.
Et quelles sont les différences entre les courses vélo La Clacyclo et Mad Jacques ?
On retrouve pas mal de points communs entre ces deux événements : l'anti-performance, l'envie de faire voyager les gens et se rencontrer, le côté ludique et le fait de rassembler plein de gens très différents de la cyclosphère aux niveaux très variés (vélotaffeurs, cyclovoyageurs, coursiers, grands débutants, triathlètes...).
En revanche, les Mad Jacques sont des événements beaucoup plus gros : il y a en moyenne 800 personnes par édition et l'organisation est donc plus conséquente. Il y a 2 jours de vélo et un vrai cyclo festival à l'arrivée avec concerts, projections, table ronde, village exposants, marché de producteurs...
Mais ces deux événements sont très poreux : beaucoup de Clacyclistes font la Mad Jacques et vice versa.
Pour nos lecteurs intéressés, peux-tu nous dévoiler les destinations vélo 2022 des courses que tu organises ?
Pour La Clacyclo, je ne peux pas déroger à la règle, la destination restera secrète ! C'est l'essence même de cette cyclo-aventure.
Côté Mad Jacques il y a 5 événements vélo prévus dont 2 destinations déjà dévoilées : le Morvan et la Picardie. Pour les 3 autres il faudra attendre début 2022...
Enfin, notre dernière question spéciale Velook. As-tu des conseils à recommander à nos lecteurs pour dénicher un vélo d'occasion ?
Les ateliers de réparation vélo de votre ville peuvent avoir de jolis spécimens et surtout vous guider dans le vélo qui peut vous convenir.
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